Blues Again

Redemption & bad habits 2024

 

Mr HARDEARLY : Redemption & Bad Habits

Guitars, Lead Vocals, Keyboards : Mr Hardearly
Bass : Jean Philippe Bernaux
Drums : Frédéric Turban – Sylvain Designe – Olivier Hurtu
Sax & Tumpet:Julien  »Julk » Duchet
Backing Vocals : Roxane

 

Juste à quelques jours de noël et pour clôturer cette année 2023 riche en concerts, le dernier né d’une lignée d’albums pourvus en surprises de notre génialissime Mr Hardearly nous arrive gentiment sur les platines.
Pour démarrer le voyage, Rédemption And Bad Habits fait partie des mauvaises habitudes que nous avons de penser que l’on va découvrir ce que l’on a déjà entendu. Préjugé erroné !
Le titre du CD sera l’entrée sur les planches auditives. Un shuffle rondement mené avec quelques notes intruses subtilement placées qui font du bien à l’oreille tellement elles surprennent.

La charpente de Good With My Lady prend certains airs de ZZ Top et là encore, on pourrait supposer la suite de chaque passage avant d’être étonné des différents chemins empruntés par les musiciens, pour ravir l’auditeur.

You Got No Time vient quant à lui, caresser les sens les plus aiguisés avec ce Blues très chaud aux sonorités guitaristiques alléchantes qui je dois le dire, m’ont fait vibrer.
Bien sur je ne vous dévoilerai pas tous les secrets de cette nouvelle conception très aromatique de 15 titres dont 13 sont issus de l’imagination de notre cher guitariste.

On retrouvera une jolie version de Tightrope du regretté Stevie Ray Vaughan, bien ficelé qui titille le tympan ainsi que Heaven And Hell de Black Sabbath issu de l’album du même nom de 1980.
Mais attention, ne vous y trompez pas, cette version n’est pas tout à fait identique à l’originale mais tellement plus douce, colorée et si belle. Là encore, la créativité est de mise et c’est une parfaite réussite. Merci pour le plaisir !

Un peu plus loin, on a la délicieuse surprise de tomber sur un I Ain’t Got Nothing But The Blues, aux saveurs de lagon, qui rappellera un certain Gary Moore disparu trop vite. Un hommage respectueux et qui ne pouvait pas ne pas être présent.

Sur la halte suivante les cuivres sont de rigueur et c’est loin d’être un mauvais signe si je puis me permettre (ok je sors!)
Et comme l’on ne pouvait y croire, nous voici face à face avec un Rock endiablé sur lequel on pourrait aisément danser en faisant attention de ne pas se faire tuer (de plaisir, bien sur…), parce qu ‘il déboîte aussi fort qu’une course déchaînée.

On a même le droit à de la pure Country avec le Just Got Ten Stones Left From Le Havre et une fois de plus, ça déroute agréablement.

Et si vous pensez que les miracles n’existent pas, et bien, laissez vous bercer par ce dernier morceau composé en mémoire de Jeff Beck, ensoleillé diffus d’une douce brise aussi romantique qu’une délicieuse brune aux yeux bleus et celui là, non de dieu, qu’il est  »bô  ». Plusieurs écoutes son nécessaires afin de faire le plein de bonheur parce qu’on en redemande. (un conseil : lumière tamisée, un feu doux et l’oubli de tout le reste).

Une fois de plus, Mr Hardearly signe un album généreux, entier et riche en couleurs avec toujours cette petite touche de d’alliance de notes surprenantes et certes très délectables à l’écoute.
A l’instar d’un chef étoilé, il a su, à nouveau, agrémenter tous les ingrédients dignes de surprendre un  »palais » auditif, désireux de savourer ce qui se fait de plus rare et il vous faudra faire avec l’envie de ne pas avoir envie de couper la platine.

Vous pouvez vous procurer ce petit joyau à un tarif très raisonnable, sur le site : https://hardearly.com/boutique/

Rémi, Zicomania.