wub Mr Hardearly
White Urban Blues

(Quart de Lune – Socadisc – 2013)
Durée 60’02 – 13 Titres

Ecrit par Fred Delforge

 

C’est en réussissant à associer au plus juste ses passions pour le blues, pour le rock et pour les guitares que Mr Hardearly est parvenu à voler de ses propres ailes et à se faire un nom sur la scène nationale après y avoir joué les sidemen de luxe durant deux décennies toutes entières, lui le Parisien tombé amoureux des rues de Londres où il a si bien su se trouver un style et surtout un son.

Guitariste virtuose et chanteur inspiré, ce disciple de Johnny Winter, de Stevie Ray Vaughan, de Jeff Beck, d’Eric Clapton et autres Jimi Hendrix sortait un premier album en 2009 et après l’avoir copieusement emmené sur les routes européennes du blues, c’est une nouvelle galette qu’il a décidé d’enregistrer à la maison, au El Grotto Studio, en compagnie de Minh Pham aux claviers, Yves Moisy à la basse et Kevin Bedejus à la batterie. Au programme de cette heure de bonnes vibrations, douze compositions personnelle pleines de nuances et de subtilités et en prime une relecture intéressante du « You Don’t Love Me » de Joe Louis Walker, le tout sur fond de guitares qui chantent, qui pleurent ou qui hurlent, mais toujours avec le ton le plus juste et surtout avec une classe folle qui réjouit l’auditeur de bout en bout d’un « White Urban Blues » qui n’usurpe en rien son nom.

S’il ne réinvente ni les codes du blues en général, ni ceux du british blues en particulier, Mr Hardearly ne se fait pas prier bien longtemps pour mettre très intelligemment ses accords dans les traces de ceux de ses modèles et s’offre à la volée de grandes œillades pleines d’un mélange de respect et d’envie en direction des plus grands artificiers du genre, signant même pour la fine bouche un superbe « Gary’s Gone » qui pioche allègrement dans les plans les plus fameux du regretté guitariste irlandais.

Portés par un son racé et plein de relief, des morceaux comme « You Got No Time », « Who’s Talking », « I’m Blind » ou « All The Thangs » n’ont pas grand mal à convertir même les plus difficiles à la cause d’un artiste qui a tout compris de l’art et de la manière de jouer un blues rock captivant. Vite, un live !

 

www.zicazic.com Fred Delforge 24.05.2013

 

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Mr Hardearly
White Urban Blues

Après 3 ans sur les scènes de France et de Navarre à diffuser sans modération la bonne parole du Blues, Mr Hardearly, accompagné par Yves Moisy (basse), Kevin Bedejus (drums) et Mihn Pham (claviers), nous régale d’un White Urban Blues, son dernier album. L’attente fut certes longue mais oh combien récompensée

 

13 titres, 12 compos, un moment unique !

 
You got no time plante le décor d’un film musical sans précédent. Carré, précis avec un dosage très soigné des instruments et une finesse du jeu de guitare qui à ce qui paraît viendrait d’une certaine maturité !! Ben oui c’est comme le bon vin …

 

On dit toujours que la version originale est la meilleure sauf que là You Don’t Love Me est bien plus chaude et bien plus riche que celle de Joe Louis Walker, son père spirituel donc je la préfère et de loin à cet original qui malgré tout garde tout son charme. Les premières secondes de Dirty Mind font penser à beaucoup de titres déjà posés sur les partitions mais la suite va très vite clouer le bec à des conclusions hâtives non fondées. Nom de dieu que c’est bon !!

Rien ne laisse supposer de ce qui va se passer à chaque note suivante et là encore le créateur a su apprivoiser son talent au bénéfice d’un doute qui restera le vôtre. Je dirais que All I Want est un petit intrus mais judicieusement positionné tel un trou Normand avant le plat de résistance et là dessus je n’en dirai pas plus sachant que chacun aura son avis personnel.
Who’s Talking ajoute quelques subtilités Santaniennes à cet univers et croyez moi ça fleure bon le panard puis l’autre panard arrive juste derrière bien décidé à maintenir debout le personnage très groovy et sinueux qu’est My Kind O’Woman.
La suite est un morceau que j’affectionne particulièrement pour plusieurs raisons. Déjà, c’est un hommage à mon guitariste fétiche Gary Moore disparu bien trop tôt, ensuite l’audace de l’avoir fait comme ça et enfin la manière dont il a été fait et surtout comment il est interprété, c’est magnifique et rien ne pourra exprimer le bonheur de ce petit bijou si ce n’est que de l’écouter. Merci beaucoup Monsieur Eric !!!

I’m Blind est encore une porte parallèle à cet univers dont la clé nous ramènera dans le ton du disque grâce à un jeu de guitare une fois de plus bien exploité pour ne pas se perdre mais seulement goûter à quelques folies qui ma foi ne sont pas si folles que ça. Pour le reste c’est à vous de découvrir son contenu parce que je ne vais pas tout vous dire. Ce qui m’interpelle au travers de ces écoutes c’est le fait que Mr Hardearly casse la linéarité des morceaux ce qui fait que l’auditeur ne s’attend pas à ce qui va suivre. On part sur du Blues, on croise du Groove, du Rock, des fantômes, ce qui nous emmène dans un autre monde quelques instants puis on revient dans la réalité avec le bonheur d’avoir voyagé mais aussi d’être rentré chez soi.

Cet album est d’une grande diversité de par la conception des morceaux et de la façon dont ils sont joués.

Cet album est le reflet d’un travail soigné destiné à apporter un peu plus d’une heure d’évasion à tous ceux qui oseront défier leur imagination.

Cet album est la consécration d’un amoureux du Blues qui aura réuni tous les ingrédients pour en faire un bijou que l’on gardera toujours proche d’une platine.

 

www.zicomania.fr Remitaz 16.05.2013

 

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